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Un voyage en pays catholiques de l'ouest de l'Amérique du sud sur la lancée d'un développement
Candelaria, ou comment les habitants semblent plus sensibilisés à l'environnement qu'en France
De l'image au réel, propaganda locale
La sensibilisation des diverses populations de la Bolivie aux questions environnementales se spécialise en fonction des cibles. Ainsi à Candelaria, petite bourgade dans la montagne (que l'on rejoint par une piste après avoir quitté la route principale et asphaltée peu après Tarabuco) c'est en direction des jeunes et par les jeunes et les enseignants des écoles que les messages sont diffusés sur les murs des maisons, comme on le voit plus loin sur les photos.
Toutefois, la réalité est en contradiction avec les messages. Déchets en tout genre, décharges sauvages, animaux en liberté, donc déjections sur les pistes ou les parties de routes en dur montrent bien, comme pour l'ensemble du pays, qu'un énorme travail de sensibilisation et surtout de moyens pratiques et techniques sont nécessaires pour contrer la tendance naturelle des habitants à jeter au hasard de leur position du moment papiers, bouteilles en plastiques, piles, sacs, enfin tout ce dont ils veulent se débarasser quand ils n'en ont plus besoin.
Des poubelles publiques sont parfois visibles dans certains parcs, certaines places, sur des marchés mais se pose bien entendu la question de la collecte et du traitement de ces déchets, qui, pour l'instant, finissent en décharge souvent sauvage (pour nous) mais tacitement autorisée par les municipalités.
Les photos qui suivent montrent également d'autres aspects du village qui laissent deviner le quotidien des habitants.
Sont également présentés des documents qui concernent le projet de fournir aux paysans boliviens différents outils qui leurs permettent d'améliorer leurs conditions de travail... les usages et les applications de ce projet constituent d'autres problématiques, comme celle de l'acquisition et de la revente, donc d'un trafic (voir les 3 dernières photos en fin de page).
Arbres-grenier : sur la route entre Sucre et Tarabuco. Les habitants n'ont pas assez de place pour stocker ou ranger leurs produits, ainsi le fourrage est-il mis en attente dans des arbres sur lesquels une sorte de plancher a été aménagé. Les rails visibles sur cette photo correspondent au projet de voie ferrée établi entre l'Argentine et la Bolivie au milieu du XXème siècle. Les Boliviens ont commencé les premiers et les Argentins n'ont pas suivi. La ligne n'a jamais été terminée, son objectif visait à faciliter le commerce et les transports entre les deux pays. La Bolivie aurait pu exploiter seule les portions de ligne établie sur son territoire mais l'étroitesse des voies, hors des normes internationales ont empêché toute possibilité d'acquérir du matériel d'occasion. Toutefois des réseaux ferrés ont fonctionné en Bolivie jusque dans les années 1980. Des cartes actuelles de la Bolivie font état de ces réseaux pourtant aujourd'hui non utilisés.
Photo © Richard Varrault
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Arrêter de couper les arbres... Exemple d'utilisation de façade pour exprimer la prise en compte de l'environnement. Bien que dans cette région le seul arbre important planté est l'eucalyptus, dont on connait pourtant les effets nocifs sur la végétation environnantes. Par contre il se développe verticalement et offre ainsi du bois de construction plus facilement utilisable.
Photo © Richard Varrault
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Photo © Richard Varrault
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Photo © Richard Varrault
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Peintures murales. Les deux sphères sont des fours.
Photo © Richard Varrault
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Alors, passant qu'en penses-tu ?.
Photo © Richard Varrault
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Peintures murales.
Photo © Richard Varrault
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Panneau accroché sur un mur en adobe.
Photo © Richard Varrault
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Quelques bienfaiteurs : USAID, PROCOSI (Programa Coordinacion en Salud Intergral), Gobierno Municipal Icla.
Photo © Richard Varrault
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D'autres aides : Union européenne, Ministerio de desarrollo rural y toerras, Maech, Pma.
Photo © Richard Varrault
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Aire de battage et outils sur les hauteurs de Candelaria. Nous avions vu cet agriculteur qui agitait son baton depuis un chemin serpentant à travers le village. Après l'avoir rejoint il nous explique que cette technique de séparation des grains et de la paille (blé) est pratiquée depuis très longtemps et que cette aire était déjà là de l'époque de ses parents. Puis la discussion vire vers les pratiques agricoles et les cultures locales, Luciano finit ainsi par se présenter comme le responsable d'une coopérative et il va nous soutirer 10 bolivianos (1,2 euros environ) pour aider la communauté. De retour à l'acienda, Elisabeth, notre hôte, nous explique qu'elle le connait et n'est pas étonnée de ce comportement. C'est à dire que c'est un paysan du village, sans aucune responsabilité d'aucune sorte. Si la somme est peu importante et vaut sans doute de nous avoir laisser prendre des photos accompagnées de quelques explications, il est bon d'observer qu'en toute circonstance, dans des pays et des régions dont on ignore les us et coutumes et la sincérité des personnes rencontrées, si on peut en référer à d'autres habitants de ses amis, on apprendra plus vite comment se comporter et poser les bonnes questions. Bien entendu, au préalable pour entrer dans ces subtilités il s'agit de parler la langue du cru et d'échanger le plus possible avec la population.
Photo © Richard Varrault
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Dans le cadre notamment du programme d'aide à la sécurité alimentaire, le gouvernement à mis en place des processus qui permettent aux petits paysans d'acquérir du matériel neuf destiné à faciliter leurs travaux des champs. C'est dans cette pochette remise aux acheteurs, aux logos des administrations concernées, que sont placés les factures et autres documents d'achat.
Photo © Richard Varrault
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Document officiel à l'entête de l'État remis au bénéficiaire.
Photo © Richard Varrault
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Exemples de matériels proposés à la vente dans le cadre du programme dont également des pompes à eau et autres dispositifs d'arrosage ou d'élagage. Vendus à des prix très compétitifs de l'ordre de la moitié de la valeur du produit, ce programme rencontre un franc succès. Normalement destiné aux petits agriculteurs même les propriétaires de grandes surfaces passent les mailles très larges d'un filet censé ne permettre la vente qu'aux petits exploitants. On constate ici que le Japon n'envoie pas seulement ses vieux véhicules de l'autre côté du Pacifique.
Photo © Richard Varrault
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